"François
Ascher suit un cursus d'économie, d'urbanisme et de sociologie. Cette
triple formation va alimenter une pensée sur la ville aussi féconde
qu'inclassable et une critique nourrie de la planification urbaine
traditionnelle. Ses travaux, (...) irritent et irriguent ainsi toute une
génération d'urbanistes. (...) Annonçant l'avènement d'une "troisième
modernité", après celle de l'âge classique et l'époque issue de la
révolution industrielle, le chercheur appelle à la création d'un nouvel
urbanisme, souple, négocié, capable d'intégrer la grande échelle et la
complexité, l'individualisation de la société et la multiplication des
acteurs. François Ascher est parmi les premiers à s'intéresser aux
questions de mobilité et à décrire l'évolution des villes vers l'âge des
"métapoles", des métropoles mêlant ville dense et monde rural,
banlieues et petits bourgs, qui mettent élus et urbanistes au défi
d'inventer des "compromis urbains".
Le Monde, 11 juin 2009