Le grand Paris, c'est un tournant radical dans l'histoire des projets
de transports. Les communicants l'ont emporté sur tous ceux qui
pensaient d'abord aux franciliens et à l'amélioration de leurs
conditions de vie, de logement et de transport dans une métropole
dynamique et durable.
Pour les promoteurs du grand Paris, le bon
projet est celui qui fascine, mobilise, fait bouger les lignes, et
assume son irrationalité, notamment financière.
Pour eux,
l'objectif n'est pas le consensus, mais la victoire. Ils l'ont obtenue,
provisoirement, sur le papier. Transformer l'essai sera beaucoup plus
difficile, car les vrais problèmes demeurent : dégradation des
conditions de vie des franciliens, difficultés à financer des
investissements pharaoniques, besoin de retrouver plus de cohérence
entre habitat et emploi. Ils reviendront immanquablement à la surface.