« C'était une matinée pour aller voir ailleurs. Explorer un
territoire où se défaire du sentiment que la narration était aussi
truquée que notre paysage administré. »
Cela fait des années qu'Iain Sinclair arpente, en cercles, le paysage urbain londonien. Après London Orbital,
publié chez inculte en 2012, consacré à la M25, l'autoroute circulaire
construite par Margaret Thatcher autour de Londres, le romancier
britannique salué aussi bien par Will Self que J. G. Ballard ou Alan
Moore, qui voient en lui le meilleur écrivain anglais de leur
génération, revient pour son deuxième livre paru en français, London Overground.
Cette fois, Sinclair explore sans relâche une nouvelle ligne de métro
ouverte en 2010 par le maire conservateur de Londres, Boris Johnson.
Comme
à son habitude, Sinclair y décrit les parkings, les stations-service,
les supermarchés et les banlieues-dortoirs, mais aussi les champs et les
décharges, cherchant les traces de présences disparues et de cultes
anciens, de lieux qui ouvrent sur d'autres lieux. La méthode Sinclair
est implacable : cerner le réel et réduire la focale jusqu'à ce que des
formes nouvelles apparaissent. D'une œuvre sans cesse approfondie se
révèle peu à peu la psychogéographie d'un lieu : Londres. Un chef-d'œuvre littéraire, une balade discursive dans le Londres
contemporain qui revisite tous les mythes anglais et la construction
d'un inconscient collectif.
Iain Sinclair est un romancier et poète britannique né en 1943.
Fortement influencé par la psychogéographie, il a signé de nombreux
livres autour de la ville de Londres. Son premier roman édité en
français, London Orbital, est paru chez inculte en 2012 et a été très largement salué par la presse (Télérama, Le Monde, Les Inrockuptibles, Libération, Catholica, Le Nouvel Observateur, Canal+, France Culture, France Inter, etc.).