Très divisée sur la valeur de son œuvre, la critique littéraire
semble pourtant unanime sur la faculté de Michel Houellebecq à dire
quelque chose de son époque. Ses défenseurs voient en lui « l'un des
témoins les plus aigus de notre monde mondialisé » ; quant à ses livres,
ils reposent sur « l’intuition que l’univers est basé sur la
séparation, la souffrance et le mal ». Comment interpréter la récurrence
des thèmes liés à l’espace et au monde dans son œuvre ? À quelles «
topologies » les non-lieux de l’architecture et la ville font-ils écho ?
Et d'abord : la monadologie « occidentale » de l’espace houellebecquien
en fait-elle un espace véritablement partagé par notre imaginaire
collectif ? Sommes-nous à ce point « au milieu du monde » avec lui ?
Avant-propos de Jean-Louis Violeau.
Clémentin Rachet est architecte diplômé de l'École d'Architecture de Paris-Malaquais.